Le copyleft est une méthode générale pour rendre libre un programme (ou toute autre œuvre) et obliger toutes les versions modifiées ou étendues de ce programme à être libres également.
Développer du logiciel libre, c'est contribuer à un bien commun, c'est enrichir la capacité de l'Humanité à traiter de l'information, c'est aider potentiellement n'importe qui, de l'informaticien à l'utilisateur final, et plus encore.
Malheureusement, c'est aussi permettre à n'importe qui d'utiliser ce commun dans son seul intérêt propre et à l'encontre de la communauté. Pensez aux géants du capitalisme informationnel : l'infrastructure informatique des pires ennemis du libre repose sur des logiciels libres, Android est basé sur Linux mais bafoue les libertés de ses utilisateurs, etc.
J'aimerais que mon travail contribue modestement aux causes que je défends, notamment à une société plus libre et égalitaire, plutôt qu'à l'empire capitaliste qui vampirise et détruit le bien commun.
Affirmer la légitimité de principe des biens communs informationnels, et le droit de chacun d'y contribuer en ayant la certitude que ce qu'il y place restera commun, affirmer le droit de tous d'y accéder et d'en faire usage, peu sembler inutile tant c'est évident. Pourtant, c'est bien la base du réformisme radical proposé, et la rupture induite dans les termes du débat est considérable.
Philippe Aigrain, Cause commune, 2005, Fayard (p151)
C'est pourquoi je vous interdis formellement, dans certains cas et dans la mesure du possible, de privatiser mon travail, de le soustraire au bien commun, de restreindre les libertés de ses utilisateurs. Ce n'est pas une restriction de votre liberté, c'est la protection des libertés des utilisateurs.
Un grand merci à toutes les personnes qui contribuent au bien commun. ♥